Une orientation scolaire défaillante, une insertion professionnelle incertaine
Avant l’étape décisive de l‘insertion professionnelle, il y a celle de l’orientation scolaire. C’est même en fonction de la première que se décide la deuxième.
En 2008, le Haut Conseil de l’Éducation a publié un rapport intitulé simplement “l’orientation scolaire”. Ce rapport se révèle plutôt inquiétant puisqu’il indique que : “les élèves ont une connaissance limitée des débouchés professionnels et des métiers ; les services qui s’occupent d’orientation sont mal coordonnés ; leurs personnels ont une formation insuffisante ou fragmentaire ; la population accède inégalement à ces services, en particulier à l’âge adulte ; les jeunes sont trop nombreux à quitter prématurément l’École.”
Pourtant l’orientation concerne de nombreuses classes comme la 3 ème et la Seconde. Par relation de cause à effet, “le chômage en France touche particulièrement les moins de 24 ans et, parmi eux, ceux qui ne sont pas ou qui sont peu diplômés. Dans son étude de la génération sortie en 1998 du système éducatif, le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (CEREQ) constate que, trois ans après, en 2001, seulement 65 % des non-diplômés ont un emploi contre 80 % des diplômés du secondaire et 90 % des diplômés du supérieur (bac + 2 et plus).”
L’orientation est décisive. Si l’on peut affirmer avec appui de ce rapport qu’elle est malade, l‘insertion professionnelle l’est elle aussi. Car si la situation des diplômés s’est aggravée, celle des non diplômés est encore plus préoccupante.