Que prévoit la nouvelle réforme du lycée ?
En vigueur depuis la rentrée 2010, la nouvelle réforme du lycée connaît sa deuxième année. L’année suivante, elle sera finalisée par la mise en place des nouvelles classes de terminale. Le site internet de l’éducation nationale (www.education.gouv.fr) répond à de nombreuses questions mais manque un peu de clarté. Il indique que : “les séries technologiques tertiaires et notamment STG et ST2S ne sont pour le moment pas concernées par la réforme. Des aménagements pour la classe de première de ces séries interviendront à compter de la rentrée 2012.”
A l’image de l’université, le lycée connaît régulièrement des mutations. Mais quel est l’intérêt de cette mutation, et donc quel est son but ? Voici les mesures phares de cette réforme :
-La mise en place des “enseignements d’exploration – généralement d’une durée d’1 h 30 – permettent aux élèves de découvrir de nouvelles disciplines et les parcours (en termes d’études et de métiers) auxquelles elles conduisent. Il faut en choisir deux obligatoirement, dont un relevant du domaine de l’économie, parmi un liste de 20. Grâce aux choix faits, les élèves acquièrent ainsi une première approche de domaines littéraires, économiques scientifiques ou technologiques afin d’éclairer leur choix d’une série de première en fin d’année de seconde.” Ainsi, avec un enseignement d’exploration portant sur l’économie, l’Éducation nationale souhaite aider le lycéen à comprendre le monde et à faciliter une éventuelle orientation en filière ES.
-La (re)valorisation de la filière littéraire, souvent décriée ces derniers temps est prévue : “un enseignement d’exploration de “littérature et société” peut être choisi. Cet enseignement vise à renforcer l’attractivité de la voie littéraire en montrant aux élèves l’intérêt, l’utilité sociale et la diversité des débouchés d’une formation de ce type.”
-Le changement d’orientation est favorisé par “un stage passerelle” pour les élèves de première. Par le biais de ces stages, il est possible de passer d’une section professionnelle à une section générale ou technologique. L’inverse est également possible.
-Souvent dénoncé, le redoublement ne sera pas abandonné. Le conseil de classe afin de l’éviter décidera un stage de remise à niveau pour les élèves dont les lacunes du tronc commun ne sont pas jugées irréversibles.
-Un accompagnement scolaire obligatoire de deux heures hebdomadaires (en plus des enseignements) vise à aider l’enfant dans l’acquisition des bases du programme.
Remplie de bonnes intentions, la réforme soulève des interrogations. Probablement coûteuse, va-t-elle porter ses fruits ? Car avec les suppressions de postes dans l’enseignement elle pourrait éprouver des difficultés à se mettre correctement en place.