Les manuels scolaires
Ils accompagnent les élèves tout au long de leur scolarité, de la primaire au lycée, leur distribution est le rituel de chaque rentrée scolaire. Ces ouvrages font partie intégrante du paysage de l’éducation. Mais qui décide du contenu de ces manuels ?
Tout d’abord, le ministère de l’Education Nationale définit clairement dans un décret, ce qui peut être considéré comme manuel, n’importe quel livre ne fera pas l’affaire. Sont donc considérés comme manuels scolaires :
« Les manuels et leur mode d’emploi, ainsi que les cahiers d’exercices et de travaux pratiques qui les complètent ou les ensembles de fiches qui s’y substituent, régulièrement utilisés dans le cadre de l’enseignement primaire, secondaire et préparatoire aux grandes écoles, ainsi que des formations au brevet de technicien supérieur, et conçus pour répondre à un programme préalablement défini ou agréé par les ministres concernés ».
Chaque modification de programme est transmise aux éditeurs, par la suite, ils décident du contenu des livres avec leurs équipes. Le ministère ne contrôle pas les choix éditoriaux, il revient à chaque éditeur de bien appliquer les directives. La fabrication d’un manuel scolaire prend 12 mois, il est donc nécessaire qu’il y ait un rapport entre ministère et éditeurs afin d’organiser au mieux les publications pour la rentrée.
Cette année 2011, des députés ont demandé le retrait d’un manuel de SVT, car celui-ci évoquait ouvertement la question de l’orientation sexuelle. Le Ministre a donc dû rappeler quelques règles concernant l’édition de livres scolaires. Luc Chatel a notamment signalé dans les médias, que le ministère n’était pas en charge de l’édition des manuels, et qu’il n’avait pas droit de vie ou de mort sur un livre scolaire, ce “fameux livre” est donc resté dans les salles de cours. L’éditeur a illustré à sa manière le programme transmis. Au final, les établissement font leur choix parmi les multiples titres qui leurs sont proposés.
Cependant, cette affaire a permis de soulever des questions concernant le rôle des éditeurs, du gouvernement, des établissements en ce qui concerne ces ouvrages indispensables à la scolarité des élèves.