Le public et le privé, la trêve pendant la grève
Aujourd’hui était annoncée la grève des professeurs contre la « dégradation » de l’école. Pour la première fois depuis 1980 le public et le privé s’unissent pour protester.
Sous quelle bannière décident-ils de s’unir ?
La suppression de postes est une des principales raisons de la grève. Alors qu’à la rentrée 16 000 postes ont été supprimés, 14 000 suppressions sont prévues dans le prochain budget. Le nombre d’élèves augmente mais pas le nombre de professeurs. Cette situation touche les écoles publiques et privées.
Sonnez la charge ! Luc Chatel, ministre de l’éducation, attise la colère en déclarant que cette année c’est le « sur-mesure » qui compte et non la « quantité ». Il n’en fallait pas plus pour descendre dans les rues !
Ce sont les écoles en difficultés les plus touchées, les assistants pédagogiques disparaissent dans les ZEP et la formation des nouveaux enseignants est lourdement diminuée. Les classes deviennent surchargées, les salaires baissent et les élèves en difficulté ou avec un handicap ne sont plus pris correctement en charge.
Les professeurs souhaitent juste s’engager pour une école qui favorise la réussite de tous. L’Education Nationale devrait investir sur l’avenir et privilégier la qualité AVEC la quantité.